Il existe peu de débats dans le monde de la guitare qui soient plus durables ou plus passionnés que celui opposant la Telecaster à la Stratocaster. C'est l'équivalent pour la six cordes de Coke vs Pepsi, Mac vs PC, Batman vs Superman. Et comme toutes les grandes rivalités, il s'agit moins de savoir qui est "meilleur" que de savoir ce qui convient au musicien.
D'un côté, il y a la Fender Telecaster, cette guitare en bois qui joue des twangs et qui est à l'origine de toutes les musiques, de la country hors-la-loi au garage punk. C'est une guitare brute, robuste et dotée d'une sonorité qui peut traverser n'importe quel mix comme un couteau chaud dans du beurre.
En revanche, la Stratocaster, la nouvelle guitare de Leo Fender, est plus élégante et plus sexy. Elle présente des courbes aux bons endroits, un système de trémolo conçu pour les musiciens expressifs et suffisamment de combinaisons de micros pour en faire une véritable bête de somme. De Hendrix à Frusciante, c'est l'arme de prédilection des musiciens qui aiment leur son doux, flexible et légèrement déséquilibré.
Mais au-delà des différences visuelles évidentes, qu'est-ce qui différencie vraiment ces deux guitares emblématiques ? Qu'est-ce qui pousse un joueur à choisir l'une plutôt que l'autre lorsque les lumières s'allument et que l'ampli commence à ronronner ?
Dans ce guide, nous mettons la Strat et la Tele face à face, en explorant tous les aspects, depuis leurs origines et la forme de leurs corps jusqu'à leurs micros, leurs chevalets, leurs sonorités et les légendes musicales qui les ont rendues célèbres. À la fin, non seulement vous comprendrez les différences, mais vous saurez probablement laquelle des deux doit se trouver entre vos mains.
Branchons-nous.
Brève histoire de la Strat et de la Tele

Telecaster : Le gangster original
Avant la Stratocaster, avant les guitares décalées, avant que Hendrix ne mette le feu à tout, il y avait la Tele. Présentée en 1950 sous le nom de Broadcaster (jusqu'à ce que Gretsch fasse un scandale à propos du nom), la Telecaster était la première tentative de Leo Fender pour créer une guitare électrique à corps plein. Et elle était brillamment simple.
Une coupe simple en frêne, un manche en érable vissé, deux micros et juste assez de chrome pour attirer les lumières de la scène. La Telecaster a été conçue pour être durable, facile à fabriquer et brutalement efficace. Pas de fioritures. Pas de courbes. Juste une machine à sons utilitaire capable de prendre des coups et de rester accordée.
Les musiciens ont adoré. En particulier les musiciens de country. Ce micro chevalet tordu a pratiquement inventé le son de Nashville. Mais cela ne s'est pas arrêté là. Des joueurs de blues comme Roy Buchanan, des icônes du punk comme Joe Strummer, et même des rockers de l'arène comme Bruce Springsteen se sont emparés de la Tele et l'ont fait leur. Elle était polyvalente, fiable, et son look était juste assez punk pour faire des affaires.
Stratocaster : La deuxième version de l'ère spatiale
En 1954, Leo Fender a appris certaines choses. Les joueurs adoraient la Tele, mais ils avaient des reproches à formuler : le corps était trop carré, le chevalet était trop pointu et les options de micros étaient un peu limitées. Leo est donc retourné à la planche à dessin et est revenu avec la Stratocaster.
C'était la nouvelle "girl next door". Elle avait des contours de caisse élégants qui épousaient votre cage thoracique, un système de trémolo (appelé "trémolo synchronisé") et trois micros à simple bobinage pour plus de combinaisons sonores qu'aucun joueur n'en avait jamais vu auparavant.
Alors que la Tele était conçue pour travailler, la Strat était conçue pour chanter. Et elle a attiré des joueurs sérieux, dont Jimi Hendrix, Eric Clapton, Jeff Beck, et plus tard, des artistes comme John Mayer, Mark Knopfler, et Yvette Young. La Stratocaster est devenue synonyme de jeu de guitare expressif, fluide et défiant les genres.
Corps et sensations

En termes de conception physique, la Strat et la Tele sont comme deux frères et sœurs qui ont hérité de traits très différents d'un même parent. L'un a dit : "Restons simples et solides", et l'autre a dit : "Voyons combien de courbes je peux réaliser sans perdre l'intégrité de la structure".
Le corps de la Telecaster
La Telecaster est aussi simple que possible. Un corps à coupe unique avec des bords plats et aucun contour - c'est l'équivalent d'une poêle en fonte pour une guitare électrique. Est-elle élégante ? Non. Est-ce que c'est important ? Non plus.
Ce corps en forme de dalle n'épouse peut-être pas votre torse comme une Strat, mais il est robuste d'une manière qui appelle à la durabilité. Et n'oublions pas qu'une Tele peut être littéralement malmenée et s'en sortir très bien.
L'absence de contour du corps ne m'a jamais dérangé. J'ai joué sur une telecaster pendant des années et j'ai toujours aimé la sensation de la balancer sur mon épaule. C'est un corps tellement simple qu'on n'a jamais l'impression de lutter contre lui. J'essaie de considérer cette simplicité comme une philosophie de conception, et non comme une limitation.
Le corps de la Stratocaster
La Stratocaster est dotée d'un double pan coupé qui n'est pas là pour faire joli. Elle facilite l'accès aux frettes supérieures , surtout si vous êtes du genre à jouer en solo au-delà de la 15e frette sans vous démettre l'épaule. Ajoutez à cela la coupe ventrale et le contour de l'avant-bras, et vous obtenez soudain une guitare électrique qui semble avoir été conçue par un orthopédiste.
C'est la plus ergonomique des deux, sans aucun doute. Que vous soyez assis, debout ou que vous sautiez sur une scène comme si vous auditionniez pour le Warped Tour en 2006, la Strat bouge avec vous. Ce niveau de confort fait une réelle différence, en particulier lors de sessions ou de concerts plus longs.
Électronique et contrôles
Une autre différence majeure entre la Telecaster et la Stratocaster se trouve sous le capot. Leurs réglages sont très différents, ce qui peut changer radicalement la façon dont vous interagissez avec l'instrument, en particulier sur scène.
La Telecaster sans fioritures
Avec la Telecaster, vous disposez de deux micros à simple bobinage, d'un bouton de volume, d'un bouton de tonalité et d'un commutateur à trois voies. C'est tout. Pas de labyrinthe de commandes, pas de torsion accidentelle des boutons en plein solo, pas de crise existentielle à essayer de comprendre quel est le combo de micros que vous utilisez.
La configuration de la Tele est délibérée. Elle vous offre juste assez de possibilités pour passer d'une sonorité mordante au niveau du chevalet à une sonorité douce au niveau du manche et à une sonorité vive entre les deux, le tout sans manuel d'utilisation. C'est le genre de configuration qui récompense la mémoire musculaire et permet à vos mains de se concentrer sur le jeu, et non sur le réglage. Sur scène, ce niveau de simplicité vaut de l'or.
Et alors que le micro chevalet de la Telecaster est célèbre pour sa brillance et son côté "twangy", le micro manche a ce son arrondi et fumé qui est étonnamment polyvalent, en particulier pour le jazz, le blues ou tout ce qui est doux et vibrant. Si je devais comparer rapidement le son de la Tele à celui de la Strat, je dirais qu'il est un peu plus épais et plus plein dans l'ensemble.
Selon moi, une grande partie du son de la Tele provient de sa fondamentale plus puissante.
C'est le rêve d'un minimaliste. Le genre de configuration de contrôle qui dit : "Vous voulez du son ? Vous le méritez."
Plus d'options et plus de saveurs avec une Stratocaster
Voici maintenant la Stratocaster, l'évier de Fender en matière de sonorités. Elle possède trois micros à simple bobinage, un sélecteur à cinq positions, un bouton de volume et deux commandes de tonalité. Plus de pièces mobiles ? Absolument. Plus de possibilités ? Absolument.
Alors que la Tele offre trois voix distinctes, la Strat en offre cinq, et c'est dans les positions intermédiaires (2 et 4) que réside la magie. Ce son "quack" caractéristique, avec sa qualité légèrement phasée et nasale, est l'ADN pur de la Stratocaster. C'est funky, c'est expressif et c'est essentiellement le son de la pop des années 70 et du R&B des années 90 en train de discuter.
Le micro manche de la Strat est un autre joyau. Il a une sonorité ronde, semblable à celle d'une cloche, qui est parfaite pour le jeu clair. Le micro chevalet, quant à lui, est plus vif que celui de la Tele, mais généralement plus fin, à moins que vous ne le modifiiez. Grâce aux deux boutons de tonalité, vous pouvez atténuer les aigus sans affecter l'ensemble du signal, ce qui vous permet de mieux contrôler votre son à mi-parcours.
Une autre chose que je remarque à propos du son de la Strat (et peut-être que d'autres joueurs seront d'accord), c'est qu'il a un peu plus d'"air", ce qui est dû, je pense, aux ressorts associés sur le chevalet.
Bien entendu, aucune guitare n'est jamais figée au moment de l'achat.
Vous verrez des Teles avec des humbuckers dans le manche, des Strats avec des configurations HSS ou HSH (humbucker-single-single ou humbucker-single-humbucker), des coil-splits, des push-pulls, et j'en passe. Ces deux guitares sont légendaires pour une raison : ce sont des plates-formes, pas seulement des instruments.
Systèmes de pont et de trémolo

C'est ici que les choses deviennent vraiment philosophiques : Voulez-vous une guitare qui ne vous laisse jamais tomber... ou une guitare qui vous permette de plonger dans l'oubli sonore ?
Telecaster : Construite comme une brique pour jouer comme un rêve
Le chevalet de la Telecaster est un chef-d'œuvre de fonctionnalité industrielle. Il s'agit d'un chevalet "cendrier" fixe, souvent doté de trois sillets en laiton (ou de six sillets modernes), et d'une conception à travers le corps qui ancre chaque note comme si elle vous devait de l'argent. Cette configuration confère à la Telecaster son célèbre sustain et cette réponse serrée et rapide qui se sent bien sous votre main.
Pourquoi les joueurs l'adorent-ils ? Tout simplement parce qu'il est très solide. Il est solide comme le roc: vous le réglez une fois et il reste accordé, reste intoné et ne vous gêne pas. Pas de ressorts. Pas de cavités de trem. Aucun objet métallique flottant ne vient perturber vos bends. Le pont de la Tele est juste là, faisant son travail sans se plaindre, comme un pick-up vintage qui démarre toujours à la première manivelle.
Il n'est pas très sophistiqué, mais il est fiable. Et lorsque vous êtes sur scène ou en studio, ce genre de stabilité n'a pas de prix.
Le chevalet de la Stratocaster est d'une toute autre nature avec son système de trémolo synchronisé. C'était la réponse de Leo Fender aux guitaristes qui voulaient un peu plus de mouvement dans leur océan. La Stratocaster est conçue pour bouger, pour vous permettre de plonger, de plonger, d'écoper, de scintiller, d'émettre des sons et de crier en appuyant sur la barre du whammy. Elle est expressive, dynamique et, lorsqu'elle est bien réglée, elle est d'une grande beauté.
Mais oui, cela peut être un cauchemar pour l'intonation si vous ne savez pas ce que vous faites.
Il y a plusieurs façons de gérer cela :
- Flottant: permet de monter et descendre en hauteur, ce qui est amusant, mais moins stable.
- En pont: repose contre le corps. Cela reste souple mais plus fiable.
- Blocked: désactive complètement le mouvement du trem, ce qui transforme votre Strat en hardtail.
Quel que soit votre choix, le chevalet de la Strat apporte un niveau de flexibilité tonale impossible à obtenir avec un chevalet fixe. C'est le favori pour les plongées dans le surf rock, les gémissements bluesy, les textures ambiantes et les théâtres à la Van Halen.
Caractère tonal
C'est ici que les choses deviennent délicieusement subjectives. Le son est l'âme de toute guitare, et c'est ce que la plupart des guitaristes passent leur vie à rechercher. Si la Telecaster et la Stratocaster parlent couramment la guitare, elles ont des accents très différents. Que vous jouiez clair, que vous poussiez les tubes dans leurs retranchements ou que vous utilisiez une pédale de fuzz, chaque guitare réagit avec sa propre voix.
Le capteur de pont
Commençons par le côté pratique, le micro chevalet.
- Telecaster: C'est ici que la Tele gagne sa réputation de guitare country audacieuse et hargneuse. Elle est effrontée, percutante et sans équivoque. Parfaite pour la country chicken pickin ', les power chords punk, l'indie jangle et même les riffs de rock classique. Grâce à la plaque de chevalet en acier et à la conception de la corde à travers le corps, l'attaque est nette et ciblée.
- Stratocaster: Le micro chevalet de la Strat, en comparaison, peut sembler plus fin et plus brillant. Il a cette étincelle haut de gamme, bien sûr, mais à moins que vous ne l'utilisiez avec du gain ou un stack Marshall, il peut paraître un peu... poli. C'est pourquoi de nombreux joueurs de Strat remplacent leur guitare par un humbucker ou un simple bobinage plus chaud. Vous obtenez un peu plus de viande sur l'os. Néanmoins, avec les bons réglages d'ampli ou un peu d'overdrive, c'est le candidat idéal pour le crunch blues-rock classique ou le mordant de David Gilmour.
Micro manche
Parlons maintenant des micros de manche, c'est-à-dire de l'endroit où vit l'âme.
- Telecaster: étonnamment chaude et sombre, presque une boîte de jazz lunatique. Elle n'est pas aussi vitreuse ou définie que celle de la Strat, mais elle n'est pas non plus aussi douce qu'un corps semi-hollow. Cependant, il y a un charme dans cette fumée intermédiaire. J'ai toujours aimé la telecaster pour le jazz. Lorsque j'enregistre, j'utilise souvent le micro manche de ma telecaster pour le rythme et ma Strat pour les leads.
- Stratocaster: Chef's kiss. C'est le son fétiche de nombreux fans de Strat. C'est le son de "Little Wing" de Jimi Hendrix, de "Slow Dancing in a Burning Room" de John Mayer. La meilleure façon de le décrire est de dire qu'il est propre, rond, expressif et cristallin sans être stérile. J'aime atténuer un peu la tonalité pour obtenir ce son sirupeux, en particulier avec un peu de réverbération à ressort et de délai.
Le terrain d'entente
- Stratocaster: C'est ici que la Strat se démarque. Les positions 2 et 4 offrent les fameuses sonorités "quack" que l'on obtient en combinant les micros (chevalet+milieu et manche+milieu, respectivement). Ces sonorités sont celles du funk, de la pop claire et du rock indépendant. Pensez à Nile Rodgers, Mac DeMarco, ou à la plupart des sons clairs que vous entendriez sur un solo de John Frusciante.
- Telecaster: Vous n'avez que trois positions, mais la position centrale (chevalet + manche) a sa propre magie. Elle est pleine, équilibrée et légèrement boisée. C'est aussi l'un de mes préférés pour les parties rythmiques lorsque j'ai besoin d'un peu plus de clarté et de corps. Il n'y a pas de "couac", mais il y a de la chaleur et du punch dans une mesure égale.
La concordance des tons : Quelle guitare pour quel genre ?
- Rock: Honnêtement ? C'est à pile ou face. Les Teles ont du cran, les Strats de la brillance. Tout dépend de ce que vous voulez : des rythmes hargneux ou des leads endiablés.
- Jazz: micro manche de Strat ou Tele avec un humbucker au niveau du manche. Ou, si vous êtes Bill Frisell ou Julian Lage, utilisez une Tele et faites en sorte que le monde du jazz s'en occupe.
- Blues: La Strat prend un léger avantage ici. Le micro manche à lui seul a donné naissance à un millier de clones de SRV.
- Country: sans conteste. La Telecaster, c'est la country. De Buck Owens à Brad Paisley, c'est le son de Nashville.
- Indie/Punk: Les deux se retrouvent tout le temps. Les Teles sont minimalistes, brutes et cool. Les Strats sont colorées, expressives, et parfaites pour les breaks avec delay.
Culture des mods et potentiel de personnalisation
Certains joueurs considèrent les guitares comme des reliques sacrées, tandis que d'autres les voient comme des plateformes d'expérimentation. Si vous faites partie du second camp et que vous aimez l'idée de vivre avec un fer à souder dans une main et un tutoriel YouTube dans l'autre, alors les Teles et les Strats sont toutes deux excellentes.
La Telecaster est l'enfant chéri de la culture mod. Avec son design simple, elle est ridiculement facile à bricoler. Vous voulez installer un nouveau micro ? Vous n'aurez pas besoin d'enlever le labyrinthe du pickguard pour y accéder. Vous voulez remplacer le chevalet ? Dévissez-le et c'est parti. De la séparation des bobines aux humbuckers superposés, des sillets en laiton de style vintage à la configuration à trois micros de la Tele de Nashville, la Tele est le meuble IKEA des guitares électriques.
Cela dit, les Strats ne sont pas en reste en matière de mods. En fait, elles ont une longue et riche tradition d'innovation de la part des joueurs. Eric Clapton a ajouté un circuit mid-boost pour augmenter sa tonalité, et David Gilmour a modifié sa Strat pour débloquer les trois micros en même temps. Les configurations HSS et HSH (humbucker-single-single ou humbucker-single-humbucker) existent parce que les musiciens voulaient plus de mordant au niveau du chevalet.
Personnellement, j'aime l'épaisseur supplémentaire d'un humbucker en position chevalet.
Le système de trémolo invite lui aussi à une expérimentation sans fin. Vous pouvez ajouter des écrous de blocage et des selles à rouleaux, ou remplacer le trémolo par un Floyd Rose pour un maximum de bombes.
Les plus grands joueurs de Telecaster et les modèles signés
En tant que guitare de col bleu, la Telecaster a été utilisée par tous les guitaristes, de Keith Richards, dont le travail rythmique emblématique avec les Rolling Stones est pratiquement intégré à l'ADN de la Tele, à Bruce Springsteen, que l'on voit rarement sans son Esquire transformé en Tele hybride.
Prince a fait chanter, déchirer et crier la Tele dans des tempêtes de funk pourpre, tandis que Brad Paisley en a fait une machine à déchirer la country, et a même obtenu sa propre Tele signature Road Worn qui est tout aussi flamboyante et féroce que son jeu. Enfin, il y a Richie Kotzen, dont la Tele signature est un monstre à haut rendement avec des accessoires en or et des DiMarzios sous le capot, un vrai hot rod.
Des poids lourds du jazz comme Bill Frisell et Julian Lage ne jurent que par la magie dépouillée de la Telecaster. Ils prouvent que la Tele peut également convenir aux puristes du son qui veulent de la chaleur, de l'écorce et des nuances, le tout dans un ensemble d'une simplicité glorieuse.
Joueurs de Stratocaster célèbres et modèles signés
Ensuite, nous avons la Stratocaster, qui est le modèle le plus soul des deux.
Jimi Hendrix en a fait une expérience religieuse à Woodstock. Eric Clapton a fait pleurer le micro manche. David Gilmour a transformé sa Strat noire en un synthétiseur de l'ère spatiale sur Comfortably Numb. La sonorité douce et imprégnée de blues de John Mayer est entièrement due à la Strat. Et John Frusciante des Red Hot Chili Peppers et Corey Wong de Vulfpeck donnent des rythmes funk chatoyants et des leads vitreux qui dégoulinent de l'ADN de la Strat.
L'un de mes joueurs préférés de tous les temps, Jeff Beck, a créé une superbe Stratocaster signature qui sonne aussi bien qu'elle joue.
Les joueurs de Strat associent souvent leurs guitares à des amplis propres et réactifs comme les Fender Twin Reverbs ou les Dumbles (si vous avez un budget à six chiffres), laissant les micros respirer et s'épanouir. J'ai toujours eu l'impression que le "son Strat" était le prolongement des doigts du guitariste.
Prix et points d'entrée
Avez-vous attrapé le virus Fender ?
Si c'est le cas, la prochaine question que vous vous posez est la suivante : Combien cela va-t-il me coûter ? La bonne nouvelle, c'est que, que vous soyez un débutant découvrant sa première six-cordes ou un vétéran à la recherche de sonorités avec des pédales de boutique pour des jours, Fender et Squier ont quelque chose à vous proposer dans votre gamme de budget.
Si vous débutez, la série Squier Affinity vous en donne pour votre argent. Vous bénéficierez d'un look classique, de manches jouables et d'une sonorité suffisante pour donner un concert et amener les gens à se demander "Yo. C'est quoi cette Fender ?"
Pour un peu plus d'argent, les modèles Squier Classic Vibe et Fender Player Series sont dotés d'un matériel et de micros améliorés, parfaits pour les musiciens qui jouent ou enregistrent et dont le budget est limité.
Dans la zone des 800 à 1 200 dollars, Fender commence vraiment à s'assouplir. Les gammes Player Plus, Vintera II et American Performer présentent de meilleures finitions, une électronique améliorée et un son d'époque. Vous voulez des sonorités vintage avec une stabilité d'accord incroyable ? C'est votre terrain de jeu.
Si vous avez le goût du champagne, les modèles American Ultra et Custom Shop sont tout indiqués. Vous y trouverez des bois de qualité supérieure, des micros silencieux et des manches roulés à la main au toucher velours. Les modèles Signature, comme la Strat de Clapton ou la Tele de Kotzen, sont également dotés d'une électronique personnalisée et de réglages approuvés par l'artiste.
Lequel vous convient le mieux ?

Comme je l'ai déjà dit, le débat Telecaster vs. Stratocaster ne porte pas sur la question de savoir laquelle est la meilleure. Il s'agit de savoir laquelle est la meilleure pour vous. Il s'agit de deux des guitares, voire des instruments, les plus emblématiques de l'histoire, chacun ayant une personnalité aussi distincte que sa silhouette. Alors, laquelle choisir ? Voyons cela de plus près.
Style de jeu
- Vous aimez les sons clairs, les bends bluesy ou les grattages funky ? Le micro manche en verre de la Stratocaster et les positions "quack" sont pratiquement taillés sur mesure pour ces styles.
- Envie de grit, de punch et de ce twang inimitable ? Le micro chevalet de la Telecaster offre une sonorité audacieuse et sans fioritures.
Du chicken pickin' au shoegaze, l'un et l'autre peuvent couvrir un terrain sérieux, mais ils empruntent des chemins différents pour y parvenir.
Mode de vie
Vous êtes un musicien itinérant et vous avez besoin d'une guitare qui a de l'allure ? L'électronique simple de la Tele et son chevalet rigide sont réputés pour ne nécessiter que peu d'entretien. Vous aimez changer de micro et modifier votre son à chaque session ? Les Strats sont un terrain de jeu idéal pour les moddeurs, surtout si vous souhaitez ajouter des humbuckers ou des circuits d'amplification.
Si votre armoire contient déjà une Les Paul ou une Jazzmaster, posez-vous la question suivante : voulez-vous quelque chose qui ajoute de nouvelles saveurs ou qui complète ce que vous avez déjà ?
Essayez les deux, vos mains sauront
Les spécifications sont importantes, mais la sensation l'est encore plus. Jouez les deux guitares sans les brancher. Remarquez la forme du manche, le poids et la façon dont elles résonnent. Parfois, vos mains prendront la décision à votre place avant que votre cerveau ne la prenne.
S'il s'agit de votre première guitare électrique, vous faites un excellent choix, car vous bénéficiez de nombreuses possibilités sonores, d'une grande facilité de jeu et d'une multitude d'options solides et économiques.
Bonne chance !